Le groupe Casino a inauguré son 1er datacenter nouvelle génération au sein d'un entrepôt de CDiscount en région parisienne. Double objectif: fournir de la puissance de calcul à la demande et utiliser la chaleur produite par les calculateurs pour fournir de l'énergie.
Ce datacenter nouvelle génération est le fruit de la collaboration entre le groupe Casino et Qarnot Computing via la création d'une nouvelle société baptisée ScaleMax qu'ils détiennent chacun à hauteur de 50%. Un partenariat stratégique qui va permettre au groupe Casino de se différencier en se positionnant sur la fourniture de service de calcul informatique à la demande, à l'instar d'Amazon.
Les datacenters seront installés soient au sein d'entrepôts, soient dans les réserves des magasins du groupe. Ils reposent sur le principe de l'économie circulaire: La chaleur produite par les serveurs et calculateurs sera réutilisée pour chauffer les bâtiments concernés et donc réduire le coût de l'énergie. "Les besoins en calculs intensifs vont augmenter avec la blockchain, l'intelligence artificielle et le machine learning. Nous développons cette activité parce qu'au-delà de sa rentabilité, nous croyons à son fort potentiel" explique ainsi Cyril Bourgois, directeur de la stratégie et de la transformation digitale de Casino, Pour Qarnot Computing, ce partenariat permet de déployer sa technologie de plateforme green computing à grande échelle.
430 M2, 36 calculateurs, 10240 coeurs
Le premier site inauguré d’une surface de 430 m2 héberge 36 calculateurs, les « Omars », avec une capacité de 10 240 cœurs. Cet espace est loué à Cdiscount pour une durée de 5 ans. Il est alimenté en électricité par Green Yellow, la filiale de Casino, spécialisée dans la distribution de courant électrique. Sur les 200 kW générés par les calculateurs, 180 kW pourront être réutilisés pour le chauffage de l’entrepôt.
Un deuxième site sera ouvert en octobre 2019 dans une réserve de magasin, dans le sud de la France. Une vingtaine de datacenters seront ouverts dans les deux prochaines années, au rythme de 5 sites par an d’ici 2023.
A terme ScaleMax pourrait envisager de stocker la data de ses clients et de se positionner comme un vrai fournisseur de Cloud, 100% made in France